Édition du vendredi 5 janvier 2001
Convoyeurs de fonds : le gouvernement veut fermer provisoirement les lieux à hauts risque – qui vont être recensés par les commissions départementales de sécurité
Le gouvernement s'est engagé hier à assurer la fermeture provisoire des lieux à risque, dans l'attente de dispositifs de sécurité satisfaisants. Cette décision intervient après qu’un nouveau convoyeur de fonds ait été abattu mercredi d'une balle dans la tête par des malfaiteurs dans le hall de l'hôpital Gustave Roussy.
Dénonçant "un acte barbare", le gouvernement a invité jeudi les donneurs d'ordre et les entreprises de transports de fonds à "mettre en œuvre sans tarder" les mesures de sécurité détaillées par le décret du 18 décembre (voir nos autres informations de ce jour).
Ce décret impose notamment aux agences bancaires d'équiper d'ici le 31 décembre 2002 les sites de dépôt et de collecte de fonds d'un dispositif de sécurité, tel qu'un sas de sécurité ou un "trappon" (qui permet aux convoyeurs de transférer de l'argent sans descendre de leur fourgon).
Depuis avril dernier, des commissions départementales de sécurité sont théoriquement chargées d'identifier les "points noirs" et de faciliter leur sécurisation mais les choses n'ont guère évolué sur le terrain depuis la grève nationale de mai 2000. Les syndicats déplorent notamment l'absence d'inventaire précis des lieux à risque.
Aussi le gouvernement a-t-il décidé d'adresser d'ici la fin janvier aux préfets une circulaire demandant aux commissions départementales d'accélérer le mouvement et de fermer provisoirement les sites jugés dangereux.
"Cette circulaire demandera aux commissions départementales de sécurité de faire en priorité, sur la base des inventaires réalisés, des suggestions sur la liste des points de desserte et recommandera aux donneurs d'ordres, aux entreprises concernées et aux gestionnaires de site toute mesure d'équipement, d'exploitation, voire pour les sites présentant des risques tout à fait particuliers, des mesures de suspension provisoire de desserte en attendant la mise en place des dispositifs de sécurité", précisent les ministères de l’intérieur et des transports dans un communiqué commun.
Les préfets recevront instruction dès vendredi de réunir les commissions de sécurité dans les 15 jours afin d'établir la liste "des points les plus exposés". Une nouvelle table ronde sera organisée fin janvier pour faire le point sur ces mesures. Des réunions suivront, sur une base régulière.
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